Les milieux méditerranéens sont des espaces particulièrement sensibles aux changements environnementaux. Les études réalisées au Maroc depuis les années 80 ont démontré que les archives sédimentaires continentales sont d'excellents enregistreurs de la variabilité et de l'évolution des environnements holocènes. Les mollusques continentaux qui sont abondants et bien conservés dans les dépôts carbonatés (séquences fluviatiles limoneuses, tufs...) représentent un bio-indicateur pertinent et complémentaires d'autres proxies biologiques (e.g. pollen, ostracodes...) pour reconstituer localement les milieux passés.
Au Maroc, la reconstitution paléoenvironnementale à partir des assemblages malacologiques holocènes est un champ de recherche qui émerge progressivement. En effet, en dehors des études sur les mollusques continentaux liées à des problématiques archéologiques, les données malacologiques restent ponctuelles. Néanmoins, dans le nord-est du Maroc, plusieurs études réalisées ces dernières années rendent possible l'élaboration d'un premier cadre de référence sur les variations paléoenvironnementales exprimées par les faunes de mollusques au cours de l'Holocène.
Le tuf d'Aït Said ou Idder (Moyen Atlas, Holocène moyen) et la séquence fluviatile de Blirh (moyenne vallée de la Moulouya, Holocène ancien & récent) présentent de riches enregistrements malacologiques, bien datés, qui couvrent une grande partie de l'Holocène. Les objectifs de cette communication sont d'une part, de présenter les successions malacologiques identifiées sur chaque site. D'autre part, il s'agit de comparer leur interprétation paléoenvironnementale aux connaissances régionales de l'évolution des environnements holocènes tirées d'autres approches pluridisciplinaires dans l'optique de valider la construction de ce premier référentiel.
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