Les scénarios de réchauffement climatique projetés, suggèrent pour 2100 une augmentation des risques d'incendies en particulier dans la région Méditerranéenne (Pechony et al., 2010) mais les modèles de feux sont développés et calibrés à partir des observations récentes. Les enregistrements sédimentaires des paléofeux en milieu marin (à partir de l'analyse des microcharbons préservés dans les sédiments marins) permettent de tester la performance des modèles pour des conditions climatiques variées. Cependant ce proxy doit être étalonné pour pouvoir traduire des changements d'activités des feux passés en changements de régime de feu. Nous voulons établir un lien entre la quantité de microcharbons présent dans les sédiments marins et le régime de feu décrit par plusieurs paramètres tels que la fréquence, l'intensité ou encore la taille des feux. En revanche la calibration de ce proxy doit tenir compte des paramètres environnementaux pouvant affecter la quantité microcharbons préservés en domaine marin depuis le site de production jusqu'au site de dépôt (végétation, productivité primaire nette, climat, vents, fleuves, courants océaniques, bathymétrie, distance à la côte). L'étude des microcharbons dans des échantillons de surfaces prélevés sur la marge Ibérique montre un lien entre l'allongement des particules de microcharbons et les espèces végétales brûlées. Elle montre également que le climat, la productivité primaire nette et le type de combustible ont un impact sur quantité de microcharbons produit. Des analyses en cours sur des échantillons de surfaces prélevés dans l'ensemble de la méditerranée couvrant des climats et des types de végétation différents permettrons d'étendre spatialement cette étude