Les chaos rocheux du massif de Fontainebleau seront considérés dans ce poster comme des éléments de géodiversité résultant de deux composantes fondamentales : une composante structurelle, soit les objets géo(morpho)logiques stricto sensu (platières de grès, chaos gréseux, sable de Fontainebleau) et une composante fonctionnelle, soit les interactions entre les objets géo(morpho)logiques entre eux et les autres composantes de la géosphère. Le poster se focalisera sur les interactions entre les chaos et les sociétés, plus particulièrement leur composante patrimoniale ainsi que leur dimension paysagère.

Après avoir décrit les composants géographiques des chaos (I), ce poster abordera les interactions chaos/sociétés en trois points : par une schématisation des trajectoires patrimoniales dans lesquels se situent les chaos rocheux (II) ; par une identification des différents regards paysagers appliqués sur les chaos (III) ; par une description des conséquences liées à l'application de ces regards, qui aboutissent à la mise en place de masques d'avisibilités. Ces masques complexifient la gestion et la valorisation des chaos. Ils sont souvent à l'origine de conflits de représentation et occultent la valeur géopatrimoniale des chaos (IV).

En guise d'ouverture, il sera présenté une partie de mes travaux réalisés l'année dernière. Ces travaux ont portés sur l'utilisation de cartes postales anciennes afin de « démasquer » les sites de chaos. Les reconductions de cartes postales anciennes permettent de témoigner des dynamiques évolutives auxquelles se soumettent les sites, mais aussi de réinsérer certaines formes du relief dans le paysage. Par exemple, dans le cadre d'un projet d'observatoire des paysages, les cartes postales anciennes deviennent un support de médiation pour révéler les intérêts scientifiques et les enjeux paysagers gravitant autour des chaos. La diffusion d'un grand nombre d'archive serait une méthode envisageable afin d'illustrer les trajectoires temporelles, paysagères des chaos et de redéfinir leurs trajectoires géopatrimoniales, dans une perspective de remédiation (V).