Interactions Homme / Environnement depuis le Néolithique : impacts anthropiques sur l'évolution morphodynamique holocène du site de Mareuil-le-Port (Marne, Grand-Est)
Adrien Gonnet  1@  , Cécilia Cammas  2, 3@  , François Coupard  4@  
1 : Institut national de recherches archéologiques préventives, centre archéologique de Saint-Martin-sur-le-Pré
INRAP
38 Rue des Dats, 51520 Saint Martin sur le Pré -  France
2 : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ministère de la Culture et de la Communication
3 : Archéologie des Sociétés Méditerranéennes
Centre national de la recherche scientifique - CNRS (France)
4 : Institut national de recherches archéologiques préventives, centre archéologique de Saint-Martin-sur-le-Pré
Institut national de recherches archéologiques préventives
38 Rue des Dats, 51520 Saint Martin sur le Pré -  France

Situé dans la vallée de la Marne, en contexte de pied de versant, le diagnostic archéologique mené par l'INRAP à Mareuil-le-Port « Terre des Morts » a mis en évidence une épaisse sédimentation colluviale scellant des lambeaux de paléosurface anthropisée. L'opération de fouille a quant à elle permis d'éclairer d'un jour nouveau les données issues du diagnostic grâce au concours de la géomorphologie et la micromorphologie. Ainsi, la séquence pédosédimentaire identifiée lors du diagnostic a pu être enrichie et détaillée. Les archives pédosédimentaires témoignent de la rythmicité dans les phases d'érosion/sédimentation, ponctuées par des périodes de stabilité morphodynamique se matérialisant par une petite pédogenèse. L'étude géoarchéologique menée a pour but d'étudier l'impact du forçage anthropique sur le milieu et recueillir des indices de fréquentation du site. Etant donnée l'absence de mobilier en position primaire dans la séquence stratigraphique, des datations OSL ont été réalisées pour procéder au calage chronostratigraphique plus précis de la séquence. Ainsi, l'étude géoarchéologique (notamment micromorphologique) des pédosédiments du site de Mareuil-le-Port conforte les données existantes sur l'impact du forçage anthropique, sous la forme de défrichement et de mise en culture, dans les déstabilisations des sols pendant la seconde moitié de l'Holocène. On constate en effet des périodes d'instabilités des versants liés à l'occupation humaine sur le plateau, comme l'atteste le mobilier découvert en position secondaire dans ces accumulations sédimentaires. On observe également une intensification de cette instabilité à partir de la fin du Néolithique. Les éléments néolithiques recueillis témoignent d'une fréquentation au cours des phases anciennes du Néolithique moyen II, à la fin du Ve millénaire (4300- 4000BC). L'impact des défrichements de la fin du Néolithique s'intensifie avec le début de l'âge du Bronze probablement à la suite de l'intensification des pratiques agro-pastorales et de la mise en culture des sols au sein du site.


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